Jean-Pierre Muller AFP/archives ¦ Un radar mobile, le 6 octobre 2007 à Bordeaux
L'automobile-club d'Alsace a demandé lundi à la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie un audit pour vérifier la fiabilité des radars utilisés pour les contrôles de vitesse, faute de quoi il entend appeler ses adhérents à «contester massivement» leurs PV.
Dans une lettre à la ministre, le président de l'Automobile club Didier Bollecker estime qu'il n'est «pas établi» que les préconisations techniques pour les radars fixes et mobiles soient «effectivement appliquées par l'ensemble des unités de police ou de gendarmerie» amenées à effectuer des contrôles de vitesse.
«Incertitude»Il se réfère à un rapport de 2006 du secrétariat pour l'administration pour la police de Metz révélé en octobre dernier par le magazine Auto Plus, dont les auteurs soulignent «l'incertitude» et les «risques sur le plan juridique» de contrôles effectués dans de mauvaises conditions techniques.
Le rapport évoque notamment des «écarts» dans les mesures dues à l'angle de positionnement de l'antenne des radars fixes par rapport à l'axe de la route et préconise entre autres la pose de «jalons» dans les véhicules où sont embarqués des radars mobiles.
«Toutes les garanties réunies»La révélation de ce rapport en octobre 2007 avait suscité un début de polémique mais le ministère de l'Intérieur y avait coupé court en affirmant que «toutes les garanties» étaient «réunies pour qu'aucune erreur matérielle ou humaine ne se produise dans la constatation de vitesse».
«A ce jour, nous n'avons cependant reçu aucun élément précis sur les mesures mises en oeuvre à l'issue de la rédaction de ce rapport en 2006», a regretté lundi Roger Braun, directeur général de l'Automobile club d'Alsace.
«Contester massivement»Dans son courrier, l'association, qui couvre 40 départements, demande à la ministre de lui confirmer les mesures «déjà prises» et demande que soit effectué un audit «permettant de vérifier que les conditions techniques et juridiques d'emploi» des radars sont «parfaitement respectées».
«A défaut, nous serons contraints d'appeler les automobilistes à contester massivement les procès verbaux des infractions de vitesse afin qu'ils puissent bénéficier du doute», souligne l'association.Il s'agit avant tout de «sauver la crédibilité de la chaîne de sanction qui est actuellement quelque peu entachée et permettre ainsi à la politique de sécurité routière de conserver son efficacité», écrit le président de l'association.
Jean-Pierre Muller AFP/archives ¦ Un radar mobile, le 6 octobre 2007 à Bordeaux
D'après agence
20Minutes.fr, éditions du 07/01/2008 - 08h23
dernière mise à jour : 07/01/2008 - 11h33